Tout d’abord, il faut comprendre qu’un studio vidéo est un endroit dans lequel on préférera :
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le calme (pas de bruits de circulation, de tuyaux, de voisins, etc.)
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et la lumière artificielle, car elle est stable, contrairement à la lumière naturelle (nuages, éclaircies, nuit qui tombe, etc)
Une cave ou un grenier, qui sont souvent des pièces perdues pour leur manque de luminosité seront donc ici les bienvenues, en particuliers les sous sols, notamment pour la gestion de la température.
Sauf si vous voulez enregistrer tout seul, la taille minimum de la pièce doit être d’une quinzaine de mètres carrés, un carré de 4×4 m ou 5x5m est idéal.
Si vous avez des invités, pensez à l’accessibilité de votre studio.
Un studio difficile d’accès fera fuir vos prospects.
Privilégier un centre ville donc, avec des accès simplifiés aux transports en communs.
LES CAMÉRAS :
C’est l’appareil le plus utilisé par les vidéastes depuis quelques années.
Un appareil hybride plein format (qui vous donnera une profondeur de champ et une netteté fantastiques), avec des objectifs interchangeables.
Avantage : il fonctionnera très bien en studio, et pourra être emporté en extérieur si nécessaire (également fantastique pour vos vacances).
Je vous recommande d’ailleurs un super combo à un super prix en ajoutant le zoom 28/70.
Version Pro (que j’ai choisie) : Sony FX3.
En effet, si vous utilisez souvent et surtout longtemps vos caméras, elles peuvent surchauffer.
Cette coupure nous arrivait fréquemment à partir de 1h15 d’allumage de la caméra (ça passe vite 1h15 !), même si l’enregistrement est fait sur l’ATEM.
Avec son ventilateur intégré, on est sur de la caméra de compétition, avec un capteur plein format.
Vous allez vous régaler.
> Au minimum 2 caméras, pour avoir deux angles de vues
> Au mieux : 1 caméra par invité + une caméra qui filme tout le plateau
LES OBJECTIFS :
Privilégiez les focales fixes.
À un prix plus accessible (à partir de 100 €), pour une qualité époustouflante.
Comme vous ne bougerez que très peu les caméras de votre studio, un angle fixe ne posera aucun problème.
Pour commencer, j’utilisais les focales Sony 50mm à ouverture à 1.8. Des pépites.
Il y a peu je suis passé au Sony Plein format 85mm qui offre un zoom de grande qualité d’image.
LA TABLE DE MIXAGE VIDÉO :
ATEM BlackMagic (2 modèles)
La version simple : c’est celle qui fait l’unanimité. Mais on lui trouve vite des limites, notamment quand on veut faire du direct (streaming).
Avec ce Blackmagic, on peut gérer jusqu’à quatre caméras en simultané.
Il enregistre les fichiers de chaque caméra si vous y branchez un disque dur externe (attention, c’est volumineux !) et le montage du direct si vous avez utilisé des changements de champs pendant l’enregistrement.
Au delà d’un nombre de pistes plus important, que nous n’utilisons pas, nous avons choisi ce modèle pour son nombre plus important de prises USBC.
En effet, sur la version ci dessus, avec une seule prise, on doit choisir si on veut l’utiliser pour streamer sur son Ordinateur, ou enregistrer sur un disque dur externe.
Avec ce modèle et ses 3 entrées USBC, on peut donc streamer et enregistrer les fichiers HD, tout en branchant directement dessus le Zoom pour gérer le son…
Un moniteur de contrôle : Afin de voir en direct ce qui est filmé. Important notamment pour voir la netteté des images et suivre s’il y a un problème sur une caméra (une caméra qui chauffe et qui s’éteint par exemple).
LA LUMIÈRE :
La base : des panneaux lumineux LED x2 ou x3
La déco : des néons, potentiellement de couleur, à placer derrière les protagonistes de votre plateau.
Trouver des néons lumineux.
Le petit plus : le logo de votre « show » en néon, à placer dans votre champs de vision.
LE SON :
Des micros de bonne qualité, au plus près de la bouche de vos interlocuteurs.
Micro Cravate Filaire (les fils c’est relou, mais ça ne manque jamais de piles).
Ou en version podcast :
Un Zoom H6 avec des micros
Shure SM58 version simple
Ou Shure SM7B encore mieux et visuellement plus aboutis
L’isolation phonique : Les panneaux isophoniques.
Parce qu’une bonne image, c’est important, mais un son irréprochable ça l’est encore plus.
Toutes les portes et les fenêtres doivent de facto être bien isolés.
On va ensuite chercher à créer une pièce avec le moins d’écho possible : de « reverbération »
Pour cela il faut installer des pièges à son, en mettant de la moquette, des rideaux, un tapis, ou encore des livres au mur.
Généralement ce n’est pas suffisant, et je vous recommande de couvrir le maximum de surface de votre plafond (qu’on ne verra pas) et de vos murs de panneaux isophoniques. Vous pouvez aussi les faire vous même en suivant un tuto YouTube.
DERNIÈRES RECOMMANDATIONS :
Commencer par une version « scratch » de son studio, c’est à dire avec des câbles partout, quitte à passer du temps à le monter à chaque fois.
Vous trouverez ensuite au fur et à mesure votre installation.
C’est à ce moment là qu’il faut envisager des petits travaux pour tout bien fixer.
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